TRADUCTION AUTOMATIQUE

LA MISE EN EXAMEN DE GEORGE W. BUSH POUR MEUTRE.

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La mise en examen de George W. Bush pour meurtre

Le livre qu’ils n’arrivent pas à cacher

Michael Collins Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

Vincent Bugliosi veut voir George W. Bush mis en examen pour meurtre.
D’autres sont complices du crime, notamment le vice-président et Condoleezza Rice, mais Bush est la cible principale de ce célèbre procureur de Los Angeles (affaire Charles Manson) et auteur à succès (Helter Skelter et The Betrayal of America, par exemple).

Août 2008



Le procureur et le président


Bugliosi présente un dossier dévastateur dans son livre « The Prosecution of George W. Bush for Murder (la mise en examen de George W. Bush pour meurtre - ndt) ».
Alors que j’écris ces lignes, j’ai encore du mal à me remettre du choc ressenti à la lecture du titre et du nom de l’auteur. Procureur légendaire avec un passé presque parfait dans de grandes affaires criminelles, Bugliosi développe une des idées les plus révolutionnaires qu’on puisse imaginer dans le contexte présent où la pensée politique est devenue quasi-nulle. Mais parlons du livre et examinons le raisonnement du procureur.

Dés les premières lignes, il aborde la question du titre choc. On peut lire :

« Le livre que vous avez entre les mains traite de ce que je crois être le crime le plus grave jamais commis dans l’histoire des Etats-Unis – le président de la nation, George W. Bush, en toute connaissance de cause et délibérément, a entrainé le pays dans une guerre en Irak sous de prétextes fallacieux, une guerre qui a condamné plus de 100.000 personnes, dont 4000 soldats étatsuniens, à une mort horrible et violente. »

Le président a « en toute connaissance de cause et délibérément » provoqué la mort de soldats US et de civils Irakiens et cela s’appelle un meurtre, c’est aussi simple que ça. Il ne s’agit pas d’une situation hypothétique qui pourrait se produire sous une juridiction d’exception. Lorsque le président quittera ses fonctions, il sera soumis aux mêmes lois que tout un chacun. Bugliosi explique la possibilité d’une mise en examen de George W. Bush par un procureur de district ou d’état dans n’importe quelle juridiction où quelqu’un aurait perdu la vie dans la guerre en Irak. Les procureurs fédéraux ont aussi cette possibilité. L’analyse détaillée de cet aspect représente la meilleure partie du livre avec ses notes et ses références diverses.
Dans le premier chapitre, « Ouvrir les yeux », Bugliosi explique comment il est arrivé à cette conclusion et encourage le lecteur à faire de même.
Il attribue son très grand succés en tant que procureur et auteur à sa capacité de « voir ce que j’ai en face de moi sans me laisser influencer par les habits (ou la réputation, ou les rumeurs, etc) que d’autres ont enfilés. »

Après cet appel à garder l’esprit ouvert, l’auteur offre à ses lecteurs une série de citations de Bush, Cheney, Rice et autres. Avant l’invasion, ces déclarations ont eu le pouvoir de faire basculer l’opinion publique en faveur de la guerre. Comment pouvons-nous tolérer un dictature, demanda Bush, qui « menace le monde avec des maladies et des poisons horribles, avec des armes chimiques et atomiques » ? L’Irak possédait des « appareils volants sans pilotes » et « cherchait à les utiliser contre les Etats-Unis ». Ces déclarations, et d’autres, étaient non seulement totalement fausses, mais en plus il le savait, sans aucun doute.

Après les deux premiers chapitres, méticuleusement construits, le procureur, connu pour ses plaidoyers de plusieurs centaines d’heures devant un jury, a préparé le lecteur à admettre la recevabilité de ses accusations. Ensuite il ouvre une parenthèse, avant d’en arriver au fait, pour nous rappeler le coût de ces mensonges. Plus de cent mille personnes sont mortes dans une guerre basée sur les mensonges délibérées du président.
Ce ne sont pas n’importe quelles morts, nous dit-il. Nous sommes en présence du meurtre d’états-uniens jeunes, influençables, patriotiques qui se sont engagés dans l’armée pour toute une série de raisons honorables. Un même lien les unit, une loyauté envers leur pays pour lequel ils étaient prêts à mourir dans une guerre. Bugliosi n’oublie pas les civils irakiens morts dans le chaos provoqué par l’invasion de Bush, mais précise qu’il n’a trouvé aucune loi qui permette une mise en accusation pour ces morts là.

Après les trois premiers chapitres, nous connaissons la tragédie qui demande que justice soit faite et nous sommes conscients de la détermination de l’auteur à chercher à obtenir cette justice pour tous ceux qui sont tombés. Il est en colère devant ce crime et veut obtenir justice. Bugliosi est indifférent devant le silence quasi-total des médias résultant de l’état comateux dans lesquels sont plongés les milieux dirigeants, état illustré par la censure calculée de tous les réseaux d’information et les pisse-copie de l’administration Bush au sein du New York Times et du Washington Post.

Bugliosi présente trois dates dans son dossier à charge :

Le 1er octobre 2002, Bush reçut un rapport rédigé par tous les services de renseignement du pays. Le danger que représentait l’Irak pour les Etats-Unis était résumé par cette simple phrase : « il n’y a pas d’indication de drones pouvant lancer des armes chimiques, ni de ventes d’armes à Al Qaeda qui pourraient être retournées contre nous, ni d’autres dangers imminents. Bagdad pour le moment ne semble pas disposé à mener des attaques terroristes par des armes conventionnelles ou chimiques contre les Etats-Unis, par crainte de fournir aux Etats-Unis un prétexte pour attaquer. L’Irak pourrait probablement tenter des attaques clandestines sur le sol des Etats-Unis si Bagdad craignait qu’une attaque mettant en danger le régime était imminente ou inévitable, ou possiblement par vengeance. De telles attaques – probablement avec des armes bactériologiques plutot que chimiques – seraient probablement menées par des forces spéciales ou des services de renseignement ». NIE, 10/2002 et (V. Bugliosi, pp. 104-105)

Le 4 octobre 2002, Bush présenta au Congrès une version manipulée du rapport, appelé le Rapport Blanc (White Paper). Il avait retiré l’information essentielle, à savoir que l’Irak n’était considérée comme un danger imminent que si la survie du régime était menacée par une attaque US. Les « jugements » et autres suppositions avaient été transformés en affirmations afin de faire passer le rapport pour un aval des services de renseignements pour passer à l’attaque.

En fait, le rapport présenté au Congrès disait exactement le contraire que celui qui avait été rédigé par les services de renseignement le 1er octobre. L’élément qui pouvait déclencher une menace irakienne était exactement ce que Bush se proposait de faire : lancer une attaque qui menacerait la survie du régime de Saddam Hussein. Plutôt que de penser à la sécurité du pays, en toute logique et selon les avis de ses propres services de renseignement, Bush a risqué la sécurité de la nation tout en occultant des informations cruciales.
Le 7 octobre 2002, Bush s’exprima devant un public à Cincinnati, Ohio, et affirma que Saddam Hussein représentait un danger pour les Etats-Unis avec ses « drones volants » équipés d’armes de destruction massive « visant des objectifs aux Etats-Unis ».

Il s’agit d’éléments importants. Sans ambiguité. Bush savait que l’Irak ne représentait pas une menace pour le pays, mais a prétendu le contraire pour obtenir un soutien à sa guerre. Tout ceci ne représente qu’une petite partie des arguments qui sont présentés dans ce livre d’une manière déterminée, complète et prenante et où Vincent Bugliosi tient ses promesses.

Il présente un dossier accablant contre George W. Bush, explique les bases juridiques qui rendraient une mise en examen possible, et explique que cette mise en examen du président était un élément fondamental pour restaurer le prestige de cette « grande nation » que sont les Etats-Unis.

Mais la mise en examen aurait des répercussions plus larges, si elle devait avoir lieu.

Le procès et la condamnation de George W. Bush pour meurtre serait un événement d’une importante gigantesque, mais ne serait encore rien devant la jurisprudence que cela représenterait. Les présidents ne pourraient plus jouer avec les vies des soldats et des civils dans des guerres autres que celles qui seraient spécifiquement menées dans le cadre de la défense nationale ou en riposte à un danger imminent pour le pays.

Bien que le président ait plusieurs fois changé de version dans ses justifications d’une invasion, son déclenchement et l’occupation n’avaient pas grand-chose à voir avec la sécurité des Etats-Unis. Comme Bugliosi l’a dit lors d’une interview avec l’auteur de ces lignes, plus de 4000 soldats sont morts « pas dans votre guerre, pas dans ma guerre ni dans celle des Etats-Unis, mais dans la guerre de Bush ». Toutes les explications offertes par Bush ont été rejetés par tous sauf par les auteurs du crime et aucune des motivations financières ou politiques avancées par d’autres ne sont acceptables devant les morts et les destructions provoquées.

Si un procès devait se tenir, et l’accusé condamné, tout futur président devra réfléchir à deux fois avant de servir des propres intérêts ou ceux de ses financiers et de quelques autres heureux élus, peu importe leurs promesses ou leurs cadeaux. Le président et ses conseilleurs principaux seraient responsables du droit fondamental de chaque individu, évident pour nous mais pas pour eux, de ne pas risquer sa vie au nom des desiderata égoïstes, politiques ou financiers du président. Les présidents ne pourraient plus couvrir le péché de meurtre avec préméditation en le drapant d’une fiction sur les pertes nécessaires au nom d’un intérêt national supérieur. Les véritables fondements d’une décision présidentielle seraient publics et soumis à l’examen du peuple via leurs procureurs locaux.
L’éternel conflit entre les droits individuels et les droits collectifs serait résolu aussi. Dans l’impossibilité de recourir à des guerres inutiles, le chef de l’exécutif agirait dans l’intérêt de chaque citoyen et l’industrie militaire surdimensionnée serait réduite au minimum au lieu de servir d’outil à une présence impérialiste partout dans le monde. La diplomatie servirait les intérêts communs, et se substituerait à la force imposée sur les états plus faibles. Et ceci ne concernerait pas que les grandes guerres.

Depuis la deuxième guerre mondiale, Les Etats-Unis ont effectué plus de 40 interventions militaires. Alors à moins que le président puisse être certain qu’aucun soldat ne mourrait, il serait bien avisé de trouver une justification solide pour engager toute opération militaire afin de ne pas se retrouver inculpé et risquer une peine sévère [ndt - lors d’une interview filmé du procureur, celui-ci parle ouvertement de 'peine de mort' ou 'prison à vie' - NDT]. Le président aurait aussi devant lui l’exemple d’un vice-président qui s’est livré à des mensonges incessants sur les justifications d’une guerre.

La Défense Nationale était cruellement défaillante le jour du 11 Septembre, malgré l’incroyable puissance militaire déployée dans le monde. L’administration a réussi à s’exempter d’avoir des comptes à rendre devant les tribunaux internationaux, alors qu’il existe une possibilité de poursuites à l’intérieur du pays, souligne Bugliosi. La menace est donc plus sérieuse et concrète pour tous ces dirigeants qui jouent avec la vie de leurs concitoyens juste pour servir quelques intérêts financiers qui refusent toute véritable concurrence sur leur terrain.

Traduction VD pour le Grand Soir

Source: le Grand Soir


The Prosecution of George W. Bush for Murder
By Vincent Bugliosi
Vanguard Press (May 26, 2008 )

LES PLANS DE BUSH AVANT DE QUITTER LA MAISON BLANCHE

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Les plans de Bush avant de quitter la Maison Blanche

Politique de la terre brûlée

Ismael León Arias Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

Le jour où l’on commémorait les 35 ans du coup d’état au Chili et les 7 ans de l’effondrement des tours jumelles de New York, deux ambassadeurs de Georges Bush étaient expulsés d’Amérique Latine. Le premier par Evo Morales et le second 48 heures plus tard par Hugo Chavez.
Le deux gouvernants ont tenté de cette façon de mettre fin aux quasi-évidentes conspirations nord-américaines, qui ne semblent pas s’arrêter là.
Tout indique que Christina Kirchner, d’Argentine, le paraguayen Fernando Lugo, Rafael Correa, d’Equateur, et Daniel Ortega, du Nicaragua, sont aussi dans la ligne de mire.

Lima, 12 septembre 2008


Dans une réaction rapide et simultanée, Madame Kirchner et Luis Inacio da Silva, du Brésil, ont apporté leur soutien au gouvernement de Morales face à la grave crise politique qu’il doit affronter. Ils ont de plus annoncé l’envoi prochain de leurs ministres des Affaires Etrangères à La Paz, « pour collaborer au rétablissement de l’ordre public ». Quelques heures auparavant la présidente argentine avait analysé la crise avec sa voisine chilienne, Michelle Bachellet, pendant que Lugo, depuis Asuncion, apportait lui aussi son soutien à Evo Morales.

De manière surprenante, en milieu de journée ce vendredi 12, Correa a atterri à Lima, a exprimé son total engagement auprès de La Paz, a soutenu l’expulsion de l’ambassadeur nord-américain, a condamné les putschistes de l’Altiplano et, sans le vouloir, a neutralisé Garcia Perez, habituellement si bavard et, de façon suspecte, silencieux et absent ces derniers jours.


La goutte qui fait déborder le vase
L’ambassadeur nord-américain expulsé de Bolivie, Philip Goldberg, avait déjà été averti par Morales, de même que la secrétaire d’Etat, Condoleeza Rice. Arrogant et insolent, le diplomate a confirmé son caractère séditieux, écopant de l’inévitable « carton rouge » avec la déclaration de « persona non grata », décision nuancée par le désir exprimé par le ministre des Affaires Etrangères David Choquehuance de maintenir les relations bilatérales. Golberg a été surpris dans des réunions suspectes avec les préfets d’opposition Ruben Costas, Leopoldo Fernandez et Savina Cuellar, de Santa Cruz, Pando et Chuquisaca, et aussi avec Branco Marincovik, président du Comité Civique de Santa Cruz, un fasciste et fier de l’être. Le jeudi le complot a monté d’un cran avec l’assassinat de 8 paysans dans le Beni et la ratonnade de 20 autres, crimes commis pour déclencher une guerre civile prétexte au séparatisme, comme dans les Balkans. Actuellement l’état de siège règne là-bas, déclaré « de légitime défense » par un gouvernement populaire mais harcelé.
La charge est venue de toutes parts. La semaine précédent le 11 septembre, à Tarija, un autre groupe terroriste a commis un attentat contre le gazoduc en provenance du Brésil, provoquant des dégâts pour 8 millions de dollars à l’économie bolivienne. Jusqu’à ce moment-là le président insistait encore pour exiger un dialogue avec ses adversaires, qui de leur côté semblaient plutôt attendre des signes de l’extérieur.

Durant ces mêmes journées, le quotidien « O Estado de Sao Paulo » livra la nouvelle inquiétante selon laquelle l’attentat fut commis sous l’indifférence des officiels boliviens, qui ont ordonné aux militaires de ne pas intervenir. Ceci expliquerait l’attitude patiente de Morales, extrêmement prudent avec des forces armées peu fiables.

Durant la nuit du jeudi 11, le gouvernement a suspendu les écoles, tandis qu’à Santa Cruz la classe moyenne se jetait sur les supermarchés, suite aux rumeurs de déstabilisation. Quasi à la fin de la journée, la Conférence Episcopale Bolivienne, par la voix de l’évêque Jesus Suarez, a demandé de la retenue aux auteurs de violences, ce qui ne semble pas être dans ses habitudes.
Arrivent les Russes

Le jeudi 11, Chavez a également mis hors-jeu le représentant nord-américain à Caracas, Patrick Duddy, à qui il a donné 72 heures pour quitter le pays, en solidarité avec le gouvernement de Morales. Jetant de l’huile sur le feu, le commandant a déclaré à la presse mondiale que si les choses devaient devenir difficiles pour le bolivien, « si ils le renversent ou le tuent, ils nous donneraient le feu vert pour envoyer des armes à tout mouvement (de résistance) ».

Il apparaît que l’ambassadeur de Bush glissait aussi une peau de banane sous Chavez. La nuit de mercredi- dans le programme « La Hojilla », émis par la Venezolana de Television- on a transmis les enregistrements de militaires actifs et à la retraite, qui discutaient de possibilités pour commettre un coup d’Etat et assassiner le président. De nouveau les regards se sont tournés vers le Nord et ont visé l’appui que de là-bas on offre aux putschistes de tout acabit, chose que le commandant a eu à subir en 2002.

Comme pour confirmer cela, le « Zar » antidrogue nord-américain, durant une présentation en Europe, a pratiquement accusé Hugo Chavez d’être laxiste avec le narcotrafic, une accusation si grave qu’elle justifierait à elle seule un coup d’Etat en règle, que personne ne pourrait condamner face à un tel argument.
Et comme Chavez ne souhaite pas subir le même sort que Sadam Hussein, un jour avant il a fait savoir au monde l’arrivée au Venezuela de 2 avions stratégiques russes, des bombardiers TU-160, qui se préparent pour des manœuvres conjointes avec la marine vénézuélienne. Il a défendu le droit à l’entraînement et à la souveraineté défensive et a confirmé la possibilité qu’une flotte de la Fédération de Russie rejoigne bientôt les eaux vénézuéliennes et participe à des exercices avec ses homologues nationaux.

Voilà où nous en sommes en Amérique Latine, à quelques mois de la sortie de Georges Bush de la Maison Blanche par la petite porte.

Source: http://columnadeleon.wordpress.com

CHINE , FALUM GONG ET CIA.

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Le Falun Gong, arme de la CIA contre le « Grand dragon rouge »

Thierry Meyssan Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

L’une des principales personnalités soutenues par le département d’État pour le Prix Nobel de la Paix est un maître d’art respiratoire chinois, Li Hongzhi, qui a coordonné les manifestations anti-communistes sur le passage de la flamme olympique. Peu connu du grand public, l’homme a fondé une puissante secte qui étend l’influence états-unienne sur la diaspora chinoise, le Falun Gong. Avec l’aide de Washington, il dispose désormais d’une vaste infrastructure médiatique et mène une croisade contre le Parti communiste chinois.

22 aout 2008


Les médias occidentaux ont donné un fort écho aux manifestations qui ont perturbé le passage de la flamme olympique entre mars et mai 2008. Ignorant les étapes festives, ils se sont centrés sur les gesticulations de Reporters sans frontières à Olympie (25 mars), les protestations pro-tibétaines de Londres (6 avril), Paris (7 avril) et San Francisco (9 avril), et ont entretenu un flou artistique autour des manifestations de Buenos Aires (11 avril).

Ils ont essayé de faire croire à l’existence d’un mouvement spontané du public contre divers aspects de la « dictature du Parti communiste chinois ». Malgré —ou peut-être à cause— de ce parfum de Guerre froide, les médias occidentaux n’ont pas relevé que ces événements avaient été planifiés un an à l’avance et coordonnés par une ONG, Human Rights Torch Relay (Relais de la flamme olympique pour les Droits de l’homme), émanation d’un puissant mouvement américano-chinois, le Falun Gong.

Plus récemment, de nombreux journalistes sportifs accrédités aux Jeux olympiques de Pékin ont reçu un mail de la Coalition to Investigate the Persecution of Falun Gong in China (Coalition pour enquêter sur la persécution du Falun Gong en Chine) contenant un document de 26 pages intitulé : Torture Outside the Olympic Village : A Guide to China’s Labor Camps (Torture hors du village olympique : un guide des camps de travail chinois).
Selon ce document et l’abondante littérature publiée par les adeptes du Falun Gong, ce culte serait un « nouveau mouvement religieux » réalisant une synthèse entre bouddhisme et taoïsme. Alors que ses adeptes ne demanderaient qu’à pratiquer en paix, ils seraient victimes d’une féroce répression en Chine, État encore dirigé par un Parti communiste athée.

Mais qu’est-ce que le Falun Gong ?
Dans les années 90, le Parti communiste chinois a encouragé les initiatives civiles en autorisant la création d’associations culturelles et sportives dont il avait jusque-là le monopole. Parmi celles qui ont vu le jour, les associations d’art martiaux et de qigong ont connu un véritable engouement. Le qigong, technique ancestrale de respiration, permet de développer la concentration et l’équilibre interne. Diverses études médicales ont montré que ses pratiquants sont moins sujets aux maladies que le reste de la population. Aussi le gouvernement s’est-il réjouit publiquement de cette mode qui ne pouvait que contribuer à diminuer les dépenses nationales de santé.

C’est dans ce contexte que Li Hongzhi, un fonctionnaire quadragénaire, créa son association de qigong, en 1992 : le Falun Gong. Cependant, Maître Li ne se contenta pas d’enseigner des techniques respiratoires, il les associa à une doctrine ésotérique dont il révéla progressivement le contenu. En 1996, Li Hongzhi retira son association de la Fédération nationale de qigong et émigra aux États-Unis d’où il continua à la diriger.

À partir de ce moment là, son association attacha un soin particulier à recruter des membres du Parti communiste. De même, les meetings du Falun Gong changèrent d’aspect pour prendre la forme américanisée de ceux du pasteur évangélique Billy Graham avec témoignages des adeptes guéris. En 1999, Maître Li revint en Chine pour mobiliser les cadres de son mouvement. Le lendemain de son départ, ses disciples manifestèrent à Tianjin (140 km de Pékin), devant le siège d’une revue scientifique qui avait publié un article très critique sur leurs élucubrations métaphysiques et leur comportement sectaire. La police les dispersa sans ménagement et interpella plusieurs d’entre eux.
Le lendemain, 25 avril, 10 à 30 000 adeptes du Falun Gong se rassemblèrent en silence, la journée durant, à Pékin devant Zhongnanhai, siège central du Parti communiste chinois. Brandissant le Zhuan Falun (ouvrage du maître), ils réclamaient en silence la libération de leurs camarades. Pour le gouvernement, le choc était rude.

Dans un pays où toutes les manifestations sont soigneusement encadrées, il avait été possible d’en organiser secrètement une, qui plus est devant le siège du Parti. Il s’avérait que le Falun Gong disposait de plusieurs dizaines de millions d’adeptes, dont un tiers étaient membres du Parti communiste. En d’autres termes, une organisation incontrôlée s’était développée dans le pays et avait infiltré le Parti, dans la grande tradition des sociétés secrètes chinoises. Dès lors le pouvoir n’avait que deux solutions : soit reconnaître Falun Gong comme une force à l’intérieur du Parti, soit l’écraser.

Bien que choqué par la détermination irrationnelle des manifestants, le Premier ministre Zhu Rongji était favorable à la reconnaissance, mais le président Jiang Zemin, persuadé d’avoir à faire à une organisation manipulée en sous-main par la CIA, choisit la répression. Le Falun Gong fut interdit.

Au début, les adeptes furent intimidés par la police, au besoin en usant de la violence lors d’interpellations et de garde à vue. Devant la persistance du problème, une campagne de communication fut organisée pour discréditer l’organisation, puis ses cadres restants furent rendus responsables de crimes commis par certains membres fanatisés. Ils furent jugés et condamnés. Les autorités états-uniennes multiplièrent les protestations officielles devant ce qu’elles considèrent comme une atteinte à la liberté religieuse.
À ce stade de l’analyse, se pose la question de la doctrine de Li Hongzhi et de la nature de son association. S’agit-il de la résurgence d’un ésotérisme ancien que le Parti communiste ne tolérerait pas ,comme le prétend Washington, ou le Falun Gong est-il une secte manipulant ses membres en vue de prendre le pouvoir, ainsi que l’affirme Pékin ?

L’enseignement de maître Li repose sur une cosmogonie, c’est-à-dire une conception de l’univers et de la place que l’homme y tient ; une gnose, c’est-à-dire une connaissance nécessaire au disciple pour s’affranchir de sa condition existentielle ; et enfin une ascèse, c’est-à-dire un mode de vie et des techniques permettant au disciple d’accéder à la rédemption.
Selon Li Hongzhi, l’univers ne serait pas composé du seul monde que nous percevons, mais de milliards de mondes imbriqués les uns dans les autres. « Un grain de sable contient trois mille monde […] avec bouddhas, taos et dieux, ainsi qu’êtres humains, animaux, substances, montagne, eau, ciel, terre, air […]. Les êtres humains à l’intérieur des grains de sable sont exactement comme nous. La couleur de leur peau varie du noir au blanc et au jaune. Si vous pouviez voir, vous trouveriez sur les poils de votre corps de nombreuses villes où circulent trains et voitures ». Notre monde apparaît microscopique, vu des mondes supérieurs, pourtant il contient lui même des mondes encore plus petits. Tous les êtres, animés ou inanimés, y compris les objets fabriqués industriellement, sont dotés d’une âme. Le jour de sa naissance ou de sa fabrication, chaque être apparaît simultanément dans différents mondes. il a donc une multiplicité de corps reliés par une âme individuelle. Lorsqu’il meurt ou qu’il est détruit, un être perd ses corps dans les différents mondes, mais son âme ne tarde pas à se réincarner dans de nouveaux corps. Selon leur comportement, les âmes peuvent s’incarner dans des mondes supérieurs ou s’enfoncer dans des mondes inférieurs. L’humanité, quand à elle, ne cesse de chuter depuis des milliards d’années. Contrairement à ce que prétendent les scientifiques, il a existé de nombreuses civilisations humaines avant la période historique. L’humanité a déjà été 81 fois presque entièrement détruite avant de se relever. Certains humains, qui ont été éliminés au cours de ce processus se sont réfugiés sous la surface de la terre et dans les abysses des océans où ils vivent désormais. D’autres ont eu la chance d’accéder à des mondes supérieurs où ils ont créé des civilisations avancées. Ils peuvent traverser l’espace-temps et nous rendent parfois visites en soucoupes volantes. Ce sont eux qui nous ont donné les techniques de pointe que nos scientifiques étaient bien incapables d’inventer par eux-mêmes. Les adeptes du Falun Gong peuvent retrouver la conscience de leurs migrations passées et de leurs vies parallèles. En intervenant sur celles-ci, ils peuvent acquérir des pouvoirs magiques, guérir des maladies, et se libérer de leur karma. Maître Li et ses disciples les plus proches peuvent aussi évoluer dans ces mondes parallèles pour changer nos vies. Il peut agir sur les centres d’énergie du corps subtil, notamment en faisant tourner la Roue de la Loi, une svastika dorée cachée dans notre abdomen, ou en ouvrant notre troisième œil, lequel permet de percevoir de nouveaux mondes. Le pratiquant du Falun Gong doit s’adonner à cinq formes d’exercices, alliant techniques respiratoires et méditation. Il doit aussi s’adonner à une vie pure pour échapper à la prochaine apocalypse qui emportera tous les démons, en premier lieu les homosexuals Parmi les millions d’adeptes de Li Hongzhi, certains ont pris ces billevesées au pied de la lettre et sont devenus un danger pour eux-mêmes ou pour la société. Beaucoup ont refusé des traitements médicaux et sont morts en attendant que maître Li les guérisse. Quelques adeptes se sont immolés par le feu sur la place Tien an Men pour se libérer de ce monde. D’autres ont cru reconnaître des démons chez des parents ou voisins avec qui ils étaient en conflit et les ont assassinés pour les exorciser. Plusieurs se sont jetés par la fenêtre en croyant pouvoir léviter, etc.
Maître Li conteste la véracité de ces faits divers et ne se considère de toute manière pas responsable de fanatiques isolés qui se sont mépris sur son enseignement. Cet argument satisfait les États-Unis qui accordent des visas sans difficulté à Maître Li et à ses adeptes pour « les protéger de la persécution religieuse des communistes ».

Depuis 1999, la Commission des États-Unis pour la liberté religieuse dans le monde (organe consultatif du département d’État) n’a cessé de dénoncer la répression du Falun Gong. Dans ses rapports annuels sur la liberté religieuse dans le monde, le département d’État désigne la Chine comme État suscitant « une forte préoccupation ». En avril 2006, 81 membres du Congrès ont demandé par pétition au président Bush de prendre des mesures coercitives contre la Chine pour protéger les adeptes de Li Hongzhi. Enfin, le 12 juin 2006, la Congrès a condamné cette « persécution religieuse ».
À Washington, le dossier du Falun Gong a surtout été porté par Elliott Abrams, en tant que président de la Commission sur la liberté religieuse dans le monde durant l’administration Clinton, puis en tant que conseiller national de sécurité adjoint sous l’administration Bush fils.
Intégriste juif fermement opposé aux mariages inter-religieux, M. Abrams est un des inventeurs du concept de « théopolitique ». Selon lui, la laïcité et la liberté de conscience sont des atteintes à la liberté religieuse car l’agnosticisme et l’athéisme auxquels ils donnent droit de cité portent préjudice à l’ordre social.
Néoconservateur endurci, Elliott Abrams fut un des piliers du soutien secret aux Contras nicaraguayens et un des principaux responsables des massacres au Honduras. Seule la grâce du président Bush père lui permit d’échapper aux sanctions pénales. Durant cette période, il joua un rôle central dans la transformation de l’Église de l’Unification du Révérend Sun Myung Moon d’une secte syncrétiste coréenne en une puissante armée sous-traitant des actions militaires pour la CIA en Amérique latine. Apparemment Elliott Abrams n’a pas changé de méthodes et le Falun Gong marche sur les traces de la secte Moon.
Dès le jour de son interdiction par le président Jiang Zemin, la secte de Li Hongzhi a abattu le masque.
Alors qu’elle ambitionnait de prendre le contrôle du Parti communiste chinois de l’intérieur, elle l’a soudain désigné comme l’incarnation des forces démoniaques. Affichant ses ambitions, Maître Li a répété que les gouvernements actuels étaient incapables de résoudre les problèmes humains et que seule une personne comme lui, ayant atteint un haut niveau de sagesse, pouvait le faire.

Son action politique s’exerce désormais directement sur la diaspora chinoise et, à travers elle, indirectement sur la population de Chine populaire. Le Falun Gong a ouvert dans les villes de la diaspora des « Centres de démission du Parti communiste ». Il assure que les Cieux ont retiré leur soutien au PCC et qu’ils vont le détruire de façon imminente. Sauvez votre vie en démissionnant du Parti et de ses associations affiliées.

Cette rhétorique fait écho à la culture populaire chinoise : jadis les empereurs tiraient leur légitimité du mandat que le Ciel leur avait accordé. Il la perdait lorsque le Ciel indiquait leur avoir retiré son mandat en provoquant des catastrophes naturelles. Des sociétés secrètes, présentes au palais, soulevaient alors la paysannerie pour renverser la dynastie et en imposer une nouvelle. Il est difficile d’estimer si le Falun Gong a convaincu beaucoup de Chinois de la diaspora de s’écarter du Parti communiste, mais il est certain que désormais le leadership du Parti sur la diaspora est sérieusement contesté.

Le récent séisme qui a frappé la Chine serait le signe du retrait par les Cieux du mandat qu’ils avaient accordé au Parti communiste. Un cataclysme majeur serait imminent si le Parti n’est pas renversé et les adeptes du Falun Gong peuvent encore se sauver en participant à la clarification que représentent les manifestations au passage de la flamme olympique contre le « Grand dragon rouge » (c’est-à-dire le Parti). Dans ses Neuf commentaires sur le Parti communiste chinois (2004), maître Li écrit que le PCC « ayant commis toutes sortes d’horreurs qui vont à l’encontre du Tao et s’oppose au ciel et à la terre, est devenu une force extrêmement malfaisante qui s’érige contre l’univers ». C’est « une secte perverse ».
Progressivement, il en est venu à décrire le conflit entre le Falun Gong et le PCC comme le combat eschatologique du Bien contre le Mal.
Il s’en suit que les disciples doivent rechercher l’affrontement avec le PCC pour se libérer du Mal, ainsi qu’il l’a expliqué lors du Congrès de son mouvement, le 24 avril dernier à Manhattan. Pour stigmatiser en interne le « Grand dragon rouge » et pour alimenter en externe la propagande anticommuniste, le Falun Gong a multiplié les accusations contre le PCC.
La plus spectaculaire affirme que des milliers d’adeptes du Falun Gong auraient été incarcérés dans un camp de rééducation et que l’on aurait prélevés sur eux des organes à l’hôpital de Shenyang. Un rapport rédigé par un ancien parlementaire canadien, David Kilgour (le gendre de l’ancien Premier ministre John Turner).
Cependant les deux enquêteurs se sont uniquement basés sur des interviews par téléphone d’adeptes du Falun Gong, dont le discours n’est pas toujours rationnel.
Le PCC a eu beau jeu de convoquer la presse internationale pour constater que l’hôpital était normal et qu’il n’y avait pas de camp de rééducation au lieu indiqué.

Officiellement, le Falun Gong n’est pas une organisation. Juste un mouvement spontané. Avec l’aide d’Elliott Abrams et de la CIA, il s’est néanmoins doté en une décennie d’une infrastructure colossale exactement à la manière de la secte Moon.
Il a d’abord créé un imposant réseau de sites internet multilangues qui sont aujourd’hui de loin la cible principale de la censure du web chinois. Il s’est doté d’un journal, d’une radio et d’une télévision.
Epoch Times (version française sous le titre La Grande époque) est un bimensuel édité en version papier en 10 langues, et en 7 langues supplémentaires sur le web. Il est distribué gratuitement dans une trentaine de pays et totalise 1,5 millions d’exemplaires hebdomadaires. Bien qu’il contienne quelques publicités, on ignore son mode de financement.

Sound of Hope (Le Son de l’espoir) est une radio émettant en mandarin et en 7 autres langues. Elle est relayée gracieusement par les émetteurs utilisés par le Broadcasting Board of Governors (BBG) pour les programmes de propagande du département d’État (Voice of America, Radio Sawa, Radio Marti, etc.). Elle est financée par la National Endowment for Democracy (NED) ], la vitrine légale de la CIA mise en place notamment par… Elliott Abrams.

New Tang Dynasty (NTDTV) est une télévision diffusée par satellite.
Ses programmes sont principalement en mandarin et cantonais, mais aussi en anglais. Elle est financée par la NED/CIA.
À terme, la stratégie d’Elliott Abrams et du Conseil de sécurité nationale a peu de chances de peser sur la politique intérieure chinoise. La fonction du Falun Gong sera plutôt de contrôler la diaspora et de diffuser de la propagande anti-communiste. Toutefois, ceci aura un prix pour les États-Unis. Les efforts déployés pour rendre la secte respectable, l’appuyer d’un fort lobby parlementaire, lui fournir de puissants médias, obligent à lui donner aussi un rôle politique à Washington, comme cela a dû être fait pour le secte Moon. Au vu de ces éléments, la question du soutien au Falun Gong doit être réexaminée.

On ne peut que déplorer la brutalité de la police chinoise, mais celle-ci ne signifie pas que Maître Li et ses disciples soient inoffensifs.
En premier lieu toute société a le devoir de protéger ses membres et aucun État au monde ne peut accepter chez lui le développement d’une organisation religieuse qui détourne les gens faibles de la science et de la médecine pour les plonger dans la superstition. Même pas les États-Unis qui n’ont pas hésité à recourir à l’armée pour écraser l’Église davidienne à Waco (1993).
En second lieu, le Falun Gong est aussi une arme des États-Unis dans leur croisade contre le communisme. Accorder l’asile à cette organisation, c’est s’ingérer dans les affaires intérieures chinoises, ce qui ne peut être fait qu’avec circonspection.

Source: Réseau Voltaire

JAMBON A LA CREME

Ingredients pour deux persones (recette economique)

2 tranches de jambon

20 cl de vinaigre de vin rouge

15 cl de creme fraiche epaisse

1 cuillere a soupe d huile

2 noix de beurre

Dans une poele faire revenir les tranches de jambon dans l huile et le beurre des deux cotes, environ 2 minutes. Verser le vinaigre , laisser cuire 1 minute , sortir les tranches de jambon, les mettre de cote . Faire reduire le vinaigre d e moitie puis ajouter la creme fraiche .Bien melanger , remettre les tranches de jambon , laisser cuire 1 minute , c est fini.

Accompagner au choix de : Pommes vapeur , puree, haricots verts, petits pois.

BON APPETIT

Le Chef Infoxtous

AMERIQUE DU SUD, PROCHAINE GUERRE DES USA ?



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La guerre froide du XXIème siècle

Eva Golinger Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

Qui aurait pu imaginer qu’en 2008 la Russie aurait une présence militaire dans les eaux des Caraïbes, que les pays latino-américains seraient en situation de confrontation hostile avec les Etats-Unis d’Amérique et que la société humaine serait dans une course contre la montre pour savoir qui, des tempêtes naturelles ou de celles déclenchées par la guerre, détruiraient le plus vite la planète ?
L'auteur donnera une conférence à Paris mardi 23 septembre (voir en bas de l'article Septembre 2008

Car peu de temps après la confrontation tendue entre la Russie et les Etats-Unis à propos de la situation en Géorgie, les avions TU-160, des bombardiers russes, sont arrivés en territoire vénézuélien pour des manœuvres militaires conjointes avec les Forces Armées Boliviennes.
La réaction publique de Washington fut cynique : le porte-parole du Département d’Etat a déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à escorter les avions TU-160 pour leur retour en Russie s’ils ne partaient pas au moment prévu- mais au Pentagone on activait les codes secrets pour préparer la défense et la puissance militaire dont les Etats-Unis disposent dans la région.
A ce propos, il n’y avait pas de raison d’escorter les avions russes chez eux, puisqu’ils étaient déjà partis le 18 septembre, mais rapidement était arrivée une flotte russe avec d’autres avions de combat, qui participaient à des manœuvres militaires avec l’armée bolivienne.
L’invitation du Venezuela à la Russie d’amener un petit échantillon de ses forces dans cet hémisphère n’est ni exagérée ni réactionnaire.
Depuis 2006, Washington a augmenté sa présence militaire en Amérique Latine, surtout dans les bases de Colombie, de la région andine et des Caraïbes. Curieusement, la base qui a maintenu le plus de présence et d’investissement étasunien ces dernières années est sur la petite île de Curazao, à quelques kilomètres des côtes vénézuéliennes. Washington a ouvert sa base aérienne à l’aéroport international de Hato, à Curazao, en 1999, avec une série d’autres bases, dans l’île voisine de Aruba, au Salvador et à Manta, en Equateur. Ces bases, appelées FOLS ( Foward Operating Locations) étaient en principe la réponse à la fermeture de la base Howard, au Panama, pour que Washington puisse continuer sa lutte contre les narcotrafiquants de la région. Ils ont justifié le nombre de bases en disant que c’en étaient des petites, opérationnelles et dans des lieux plus éloignés, pour pouvoir couvrir un plus grand territoire avec les satellites et la surveillance aérienne (espionnage etc…). Washington a signé des contrats de 10 ans pour installer les FOLS dans les différents pays et îles.
Quand Rafael Correa a gagné la présidence en Equateur en 2006, il a annoncé que son gouvernement ne renouvellerait pas le contrat pour maintenir la base de Washington à Manta. Cela a provoqué une réaction sévère du Pentagone, qui a commencé à activer les plans de déstabilisation en Equateur contre le gouvernement de Correa , tout en déplaçant les forces militaires dans d’autres endroits. Logiquement, elles ont été déplacées en Colombie et dans les Caraïbes.

Les navires de guerre, les porte-avions et les sous-marins nucléaires étasuniens et des pays de l’Otan qui ont croisé dans les eaux des Caraïbes durant la dernière année et demi ont de loin dépassé le nombre de ceux qui sont passés par ces eaux durant les dix dernières années.
En 2006 et 2007, Washington déclarait que sa présence militaire accrue dans la région, notable mais non prévue, était simplement due à la participation à des exercices militaires de routine. Mais en 2008 ce qui était seulement des exercices s’est mué en de véritables simulations de guerre.
En février 2008, le Pentagone a lancé l’Opération « Enduring Freedom Caraïbe- Amérique Centrale », envoyant un bataillon de forces spéciales sur zone pour répondre aux menaces terroristes potentielles de l’hémisphère. Dans le même temps, le gouvernement de George W. Bush a annoncé qu’il étudiait l’idée de mettre le Venezuela sur la liste des états terroristes, ce qui impliquerait l’application de la doctrine de la guerre préventive inventée par ce même gouvernement.
Quelques mois plus tard, en juillet 2008, la Pentagone a annoncé l’activation de la quatrième flotte de l’armée des USA, qui n’avait plus été activée depuis la seconde guerre mondiale. Pour quelle raison Washington a-t-il activé une force militaire qui était restée en réserve depuis 60 ans ?

Les méthodes étasuniennes, faites de coups d’états, de sabotage économique, de guerre psychologique, d’intervention dans les élections, de déstabilisation et de subversion dans la société civile, etc., ont échoué, dans la région.
Depuis la première élection de Chavez il y a dix ans, l’Amérique Latine a quasiment complètement basculé à gauche et, en plus d’avoir aujourd’hui des présidents dignes, forts et souverains, comme Chavez, Correa, Evo et Christina, la politique extérieure du Venezuela a réalisé un niveau d’intégration et de souveraineté latino-américaine jamais vue auparavant dans l’Histoire.

Les gouvernements actuels d’Amérique Latine ne se mettent plus à genoux devant leur ex-maître du Nord. Lorsque les représentants diplomatiques de Washington en Bolivie ont fait preuve d’ingérence et de provocation sans arrêt, le gouvernement d’Evo Morales les a expulsés.
Le Venezuela a fait de même ensuite. Ce n’était pas pour autant un caprice. Les preuves de la participation de Philip Goldberg à des plans violents, séparatistes et déstabilisateurs en Bolivie étaient nombreuses et incontestables.
Au Venezuela, l’ambassade des Etats-Unis a été le centre de financement de l’opposition, de conseil et d’entraînement des mouvements déstabilisateurs et anti-démocratique du pays, et en plusieurs occasions des membres de ce corps diplomatique ont été surpris en train d’infiltrer et d’espionner les forces armées vénézuéliennes.
Par conséquent, les réactions de la Bolivie et du Venezuela de ne pas permettre davantage cette ingérence insolente étaient justifiées.

Les Etats-Unis d’Amérique ont perdu leur domination et leur contrôle sur la région, une zone qu’ils appelaient autrefois leur
« arrière-cour ». Cette perte est un coup sévère pour l’empire du nord. En plus du coup porté à son orgueil de superpuissance, l’indépendance latino-américaine remet en question la livraison et la garantie d’accès aux ressources naturelles nécessaires pour l’existence même du modèle étasunien.
A ne plus pouvoir contrôler les réserves pétrolières du Venezuela et les économies des pays d’Amérique du Sud, les Etats-Unis entreront dans une crise financière et sociale très grave, bien plus grave que celles qu’ils ont déjà connues. En conséquence, Washington réagit avec son arme la plus puissante, sa puissance militaire, qui est la plus grande du monde entier.

Depuis la crise des missiles entre Cuba, Washington et l’Union Soviétique (Cuban Missile Crisis) en 1962, on n’a plus vu une présence russe de cette taille en Amérique Latine. Que signifie ceci pour la région et la communauté internationale ?

Aujourd’hui la grande différence tient à ce que l’Amérique Latine est beaucoup plus forte qu’il y a quatre décennies. Aujourd’hui Cuba n’est plus seul. Et bien que l’Union Soviétique n’existe plus et que la Russie soit affaiblie, Washington l’est aussi. Sans domination sur la région, Washington ne peut plus serrer le poing pour frapper la Russie. Bien plus de portes sont ouvertes aujourd’hui en Amérique Latine pour la Russie et pour l’autre « bête noire » de Washington- l’Iran- que pour les Etats-Unis. Cependant Washington n’abandonnera pas la partie aussi facilement.

Les plans d’assassinat contre les Présidents Chavez et Morales s’intensifieront. On a déjà mis à jour au Venezuela un grand complot pour un coup d’état (*) et l’assassinat du Président Chavez, conduit par un groupe de militaires actifs et à la retraite, conjointement avec les médias de communication privés et les secteurs d’opposition.
Heureusement, on est parvenu à les mettre au jour, jusqu’ici. Mais il y aura davantage d’attentats et d’agressions au fur et à mesure que Washington et ses alliés seront de plus en plus désespérés.

On peut juste espérer que cette guerre reste froide et ne se réchauffe pas.

Eva Golinger donnera une conférence mardi 23 septembre à 17h45 à l’Ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela
11, rue Copernic, 75116 Paris

(*) en français dans le texte.

Traduction : Jean-Louis Seillier pour Investig'Action.

AUX USA, ON SAISIT LE DROIT DE VOTE

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Aux USA, on te saisit ton droit de vote en même temps que ta maison

Gregoire Seither Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

On est à fond dans la stratégie annoncée par Greg Palast, dans son livre l’an dernier (Armed Madhouse).
Le but de l’opération n’est plus de bourrer les urnes ou de trafiquer les résultats (c'est trop visible) mais tout simplement d’empêcher un maximum d’électeurs du camp adverse de se rendre aux urnes. A la fin, l’élection se joue sur une poignée de voix… commme dans l’Ohio, en 2004, où la victoire de Bush a été décidée sur une avance de moins de 45 000 voix, pour un pays de 300 millions d’électeurs.

Septembre 2008



L’Etat du Michigan est un “swing state”, un Etat où le basculement même infime de la majorité des votes pourrait bien décider du résultat de l’élection présidentielle US de 2008. Le comté de Macomb (Michigan) est lui-même un levier important pour décider du résultat de l’élection. Les électeurs démocrates y sont nombreux, mais aussi les indécis. La victoire se jouera donc sur quelques milliers, voire quelques centaines de voix.

Dans le comté de Macomb, comme ailleurs, la crise du “subprime” a surtout frappé des familles pauvres, noires, dont les faibles revenus ne permettent pas la poursuite du paiement de traites immobilières qui ont triplé par endroit. Des milliers de personnes ont perdu leurs maisons, saisies pour non paiement des traites. Aujourd’hui, "grâce" au Parti républicain, ces personnes vont également perdre leur droit de vote.

Comme par hasard, la majorité de ces personnes vit dans des districts électoraux traditionnellement acquis au Parti démocrate.
James Carabelli, premier secrétaire du Parti républicain dans le comté de Macomb, a compilé une liste de maisons saisies et les noms de leurs propriétaires, afin de contester la participation de ces personnes à l’élection de novembre prochain. “Si leur maison a été saisie, c’est donc qu’ils n’habitent plus ici… et donc ils ne devraient pas avoir le droit de voter ici.”

‘Nous avons compilé les listes des maisons saisies et nous allons être vigilant que personne ne puisse utiliser ces adresses pour prétendre voter dans les bureaux de vote que nous supervisons.” Pour Carabelli, il s’agit simplement de respecter la loi.

La législation électorale de chaque Etat permet aux partis politiques de désigner des ’superviseurs électoraux’ qui ont le pouvoir d’empécher une personne de voter. Les superviseurs ne se contentent pas de surveiller le bon déroulement du vote, ils peuvent également contester le droit de vote d’une personne “pour laquelle ils ont de bonnes raisons de penser que cette personne n’est pas en droit de voter dans ce bureau de vote”. Il peut s’agir d’une personne tentant de voter alors qu’elle est privée de droits civiques, il peut s’agir d’un étranger en situation irrégulière… ou tout simplement une personne qui ne réside pas vraiment dans la circonscription électorale.

Le Parti républicain du Michigan compte apparemment s’appuyer sur ce dernier point pour empécher de voter des personnes “qui ne sont plus résidentes du district, puisque leur maison a été saisie”.

De nombreux experts juridiques mettent en doute la légalité d’une telle démarche. Pour Gerald Hebert, ancien expert électoral pour le Ministère de la Justice U.S. et directeur du Campaign Legal Center à Washington : “Vous ne pouvez pas empêcher un citoyen d’user de son droit de vote, sans élément concret à présenter. Une note de saisie n’est pas une preuve suffisante que la personne ne réside plus dans le district, la plupart des personnes ne quittent pas immédiatement leur maison, même quand elle a été officiellement saisie par la banque.”

Pour Hebert, “cette tactique est de toute évidence une manoeuvre mesquine pour écarter des urnes des gens dont on soupçonne qu’ils ne voteront pas pour le candidat McCain. On n’est plus en Floride, ils ne traficotent plus les bulletins de vote et les machines à voter, ils empêchent simplement un maximum d’électeurs démocrates de se rendre aux urnes. Soit par des méthodes légales comme celle-ci, soit par du harcèlement, soit par du sabotage de l’élection, en provoquant des embouteillages dans les bureaux de vote, obligeant les gens à faire la queue pendant longtemps… toujours dans le but de les décourager d’aller voter. “

L’exploitation de la crise du subprime à des fins électorales est une nouvelle illustration de l’étroite implication de la campagne de John McCain avec les milieux financiers engagés dans la saisie de centaines de milliers de maisons à travers le pays.
Ainsi, dans le comté de Macomb, le bureau de campagne du Parti républicain est installé dans les locaux de l’entreprise Trott & Trott, spécialiste de la saisie immobilière. Le fondateur de la société David A. Trott, a collecté près de 250 000 dollars pour la campagne de John Mc Cain.


Source: Alter Info

CUBA ET LA GESTION DES CYCLONES

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Cuba et la gestion des cyclones

Salim Lamrani Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

L’ouragan Gustav qui a frappé les Caraïbes à la fin du mois d’août 2008 a eu un coût humain et matériel dramatique. Le cyclone avec ses vents à près de 340 kilomètres/heure, le plus violent des cinquante dernières années, a provoqué la mort de plus d’une centaine de personnes dont 11 en Jamaïque, 66 en Haïti, 8 en République dominicaine et 26 aux Etats-Unis. Cuba, qui a été terriblement touchée, a subi des dégâts matériels considérables1.

« Une attaque nucléaire » : telle a été la comparaison effectuée par l’ancien président cubain Fidel Castro au sujet de la catastrophe naturelle qui a ravagé le pays. En effet, les provinces de Pinar del Río, Matanzas et de l’île de Jeunesse ont offert un spectacle de ruine et de désolation. Des 25 000 logements que compte l’Île de la Jeunesse, 20 000 ont été partiellement ou totalement détruits. Près de 45% des habitations de Pinar del Río, soit 102 000 logements, sont partiellement endommagées ou complètement rasées. Ce cyclone a été plus ravageur que l’ensemble des 14 ouragans qui ont frappé l’île au cours des huit dernières années2.

En revanche, contrairement aux autres nations victimes de la fureur de la nature, Cuba n’a eu à déplorer aucune perte humaine. En effet, Cuba est le seul pays de la région frappée par le cyclone où aucun civil n’a perdu la vie. L’Agence France-Presse note que « seuls des blessés et aucun mort n'était […] dénombré à Cuba3 ». De son côté, Associated Press remarque que « même si Gustav a tué au moins 122 personnes, y compris 26 aux Etats-Unis, Cuba n’a déploré aucun mort grâce aux évacuations obligatoires4 ». Pourtant, l’ouragan qui a détruit une partie de l’île était de catégorie 4 alors qu’il était redescendu en catégorie 2 lors de son arrivée sur les côtes étasuniennes.
Comment s’explique cette spécificité cubaine ? Elle se résume en deux phases : la « phase informative » et la « phase d’alerte cyclonique ». Tout d’abord, l’ensemble de la population est parfaitement informée des dangers représentés par les cyclones et les ouragans et sait parfaitement comment réagir en cas d’alerte de la Défense civile. Les médias jouent un rôle fondamental et la discipline sociale des citoyens est remarquable. Dès le déclenchement de l’alarme cyclonique, les autorités organisent minutieusement les déplacements des habitants et des touristes en zone sûre. Rien n’est laissé au hasard. Les services sociaux et les comités de Défense de la révolution, qui sont présents dans chaque quartier, disposent de listes des personnes à mobilité réduite et viennent à leur secours dans les plus brefs délais. Ainsi, près d’un demi-million de personnes ont été évacuées en prévision de l’arrivée de Gustav5.

A Cuba, aucune personne n’est abandonnée à son sort par les autorités. L’exemple des cinq pêcheurs perdus en haute mer est illustratif. N’ayant pas pu rentrer à temps, cinq marins cubains ont été pris dans l’œil du cyclone et ont vu leur bateau réduit en miettes. Pendant deux jours, malgré les énormes dégâts causés par le vague cyclonique et les innombrables autres urgences, La Havane n’a pas lésiné sur les efforts et a dépêché à leur recherche 36 bateaux, trois hélicoptères et deux avions, et les naufragés ont pu finalement être sauvés. Alors que d’autres pays auraient peut-être abandonné les recherches, il en a été autrement dans la plus grande île des Caraïbes6.

En guise de comparaison, on ne peut pas dire qu’il en soit de même aux Etats-Unis, pourtant la nation la plus riche au monde. La terrible tragédie Katrina qui a causé la mort de 1 800 personnes en 2005 à la Nouvelle-Orléans et dans les Etats voisins fut l’exemple le plus dramatique de l’incurie des autorités fédérales, qui avaient abandonné toute une population à son triste sort.

Cette fois, le gouvernement fédéral s’était préparé et avait lancé un appel à l’évacuation de la zone. Contrairement aux Cubains pris en charge par les autorités et relogés gratuitement dans des écoles, auberges, et autres infrastructures, les citoyens étasuniens ont dû assurer l’évacuation et leur relogement à leurs frais dans des hôtels. La presse occidentale rapporte qu’« aucun hôtel n'a baissé ses tarifs en ces circonstances exceptionnelles7 ».
Le maire de la Nouvelle-Orléans Ray Nagin a décrété un couvre-feu pour empêcher les pillages. Les médias internationaux ont relaté la «fuite éperdue des habitants de la Nouvelle-Orléans8 ». Malgré les précautions prises, pas moins de 26 personnes ont péri lors du passage de l’ouragan Gustav dans le sud des Etats-Unis9.

Alors qu’à Cuba, la Défense civile se déployait pour porter secours à la population, aux Etats-Unis, 2 000 gardes nationaux armés jusqu’aux dents patrouillaient en compagnie de la police la région pour prévenir les pillages. En théorie, la priorité était donnée à la protection des vies humaines mais c’est bien la sauvegarde des biens matériels qui a été privilégiée10.

L’ensemble de la région sujette aux catastrophes cycloniques – y compris les Etats-Unis – serait avisée de prendre quelques leçons du côté de La Havane. Une petite nation du tiers-monde, victime en outre de sanctions économiques anachroniques et inhumaines, démontre qu’il est possible de préserver la vie de tous les citoyens s’il y a une véritable volonté politique à cela.
Notes

1 Agence France-Presse, « Gustav : l’Espagne aide Cuba et Jamaïque », 31 août 2008 ; El Nuevo Herald, « La peor tormenta de los últimos 50 años », 31 août 2008. Pour le nombre de décès aux Etats-Unis voir Will Weissert, « EEUU ofrece 100,000 dólares en ayuda de emergencia a Cuba », The Associated Press/El Nuevo Herald, 5 septembre 2008.

2 Fidel Castro, « Un golpe nuclear », Granma, 3 septembre 2008 ; Ronald Suárez Rivas, « Housing, the Greatest Challenge », Granma, 2 septembre 2008.

3 Glenn Chapman, « Ouragan Gustav : fuite éperdue des habitants de la Nouvelle- Orléans », Agence France-Presse, 31 août 2008.

4 Will Weissert, « EEUU ofrece 100,000 dólares en ayuda de emergencia a Cuba », op. cit.

5 Luz María Martínez & Marta Hernández, « Record mundial en protección humana al paso de Gustav », AIN, 3 septembre 2008.

6 Fidel Castro, « Un golpe nuclear », op.cit. ; El Nuevo Herald, « Cuba se recupera; hallan a pescadores desaparecidos », 2 septembre 2008 ; EFE, « Logran rescatar a cinco pescadores desaparecidos », 2 septembre 2008.

7 Sylvain Cypel, « A Lafayette, en Louisiane, ‘rien n’a changé depuis Katrina’ », Le Monde, 3 septembre 2008.

8 Glenn Chapman, « Ouragan Gustav : fuite éperdue des habitants de la Nouvelle-Orléans », op. cit.

9 Will Weissert, « EEUU ofrece 100,000 dólares en ayuda de emergencia a Cuba », op. cit.
10 Robert Tanner & Vicki Smith, « Alcalde de Nueva Orleáns pide a evacuados que no regresen aún », The Associated Press / El Nuevo Herald, 2 septembre 2008.



Salim Lamrani est enseignant, écrivain et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Il a notamment publié Washington contre Cuba (Pantin : Le Temps des Cerises, 2005), Cuba face à l’Empire (Genève : Timeli, 2006) et Fidel Castro, Cuba et les Etats-Unis (Pantin : Le Temps des Cerises, 2006).
Il vient de publier Double Morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme (Paris : Editions Estrella, 2008).

Contact : lamranisalim@yahoo.fr