TRADUCTION AUTOMATIQUE

ARGENTINE : LA SEULE DETTE A REMBOURSER

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La seule dette à rembourser, c'est la dette envers le peuple argentin mis à sac

Adolfo Pérez Esquivel Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

Après quelques années de suspension du paiement de la dette argentine, la Présidente Christina Kirchner fête comme une victoire la reprise du paiement de cette énorme dette. Adolfo Pérez Esquivel proteste ici contre le paiement de cette dette injuste et odieuse et réclame un audit impartial pour enfin connaître qui a touché l’argent des emprunts qui ont généré cette dette.

Il compare le gouvernement à une équipe de foot qui se réjouirait des buts marqués contre son propre camp et accuse les militaires du coup d’Etat de 1976 d’avoir emprunté pour lutter contre leur propre peuple, provoquant cette dette ignoble, tâchée du sang du peuple que ce même peuple doit maintenant rembourser au Club de Paris qui n’a rien d’un club sportif. Une autre grande partie de ces emprunts, effectués après le retour de « la démocratie » après 1983, n’a fait qu’augmenter la pauvreté dans le pays. L’argent est donc allé dans les poches des dirigeants politiques et des grandes entreprises.

Buenos Aires, le 4 septembre 2008.
Titre original : La dette extérieure, la répression

Le gouvernement argentin vient d’annoncer le paiement de la dette extérieure de l’Argentine au Club de Paris. Comme le dit si bien un journaliste argentin, l’unique sport que pratique ce club est celui de « la bicyclette financière ».

L’Argentine est vraiment amoureuse du football. Elle est championne olympique avec la médaille d’or, mais face au Club de Paris, face au Fond Monétaire International et à tous les créditeurs internationaux, l’équipe du gouvernement a toujours la fâcheuse tendance à marquer des but contre son camp, c'est-à-dire contre son propre pays. Mais le plus triste, c’est que les gouvernants fêtent ces résultats comme un grand triomphe, comme s’ils avaient gagné les « Olympiades des perdants ». Nous les avons même vus dans le Salon Blanc du palais présidentiel applaudir la Présidente de la République, Christina Kirchner, toute heureuse d’être applaudie, pour les buts marqués contre son camp par son équipe gouvernementale.

La Présidente dit que cette dette traîne depuis 1983, date de la récupération de « la soi-disant démocratie ». Elle ne tient aucun compte du fait qu’avant cette date, le gouvernement imposé par la dictature militaire avec son « super ministre de l’économie, Domingo Cavallo ». Ce dernier, Président de la Banque Centrale argentine durant cette période, a transformé la dette privée des entreprises (y compris des entreprises étrangères) en dette de l’Etat. Dans l’impunité la plus totale et la plus absolue, il a imposé au peuple argentin cette dette extérieure tâchée de son propre sang.

En partant de ce retour à la « démocratie », malgré les luttes et les résistances du peuple, les dirigeants politiques avec beaucoup d’hypocrisie veulent cacher la réalité des faits et refusent toute relation entre la dette d’avant 1983 et les graves violations

des droits humains, la destruction de la capacité productive du pays et toute cette terreur imposée qui a provoqué des dizaines de milliers de disparus, des gens torturés et des enfants qu’on a fait aussi disparaître.

Tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1983 jusqu’à celui d’aujourd’hui, ont toujours choisi le chemin de la soumission en payant cette dette injuste et immorale qui se paye en fait avec la faim du peuple. Honorer le paiement de la dette comme beaucoup disent le faire, c’est en fait rendre hommage à la dictature militaire qui l’a engendrée et aux gouvernements suivants toujours soumis qui ont continué à endetter le pays.

Le gouvernement actuel, comme les précédents, oublie de prendre ses responsabilités et de faire payer enfin « la dette intérieure » due au peuple argentin qui a été mis à sac dans la plus totale impunité. Est-ce que le gouvernement ignore tout cela ? Déjà, voici quelques années, le Président Kirchner a réglé la dette du FMI et pourtant la situation ne s’est pas améliorée pour le peuple. La relation mathématique est toujours la suivante : « Plus nous payons, plus nous devons et moins nous avons ». les dirigeants avaient aussi, à l’époque, fêté comme un triomphe cet autre but marqué contre leur propre camp. Et pourtant, depuis, la faim et le chômage ont continué d’augmenter. Selon les informations de l’UNICEF, 25 enfants meurent de faim chaque jour dans le pays et 13 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Le nombre de sans emploi n’a pas baissé et pourtant, « on rectifie les courbes » du chômage avec des subsides et de l’assistance.
C’est un grave problème social qui n’est toujours pas résolu.

Dans le cadre de cette mise à sac du pays, on continue les ventes indiscriminées de terres à des entreprises étrangères en expulsant les peuples indigènes qui sont là depuis l’origine, ainsi que les petits producteurs ruraux. Les rétentions financières sur les exportations, que le gouvernement a voulu imposer et qui ont déclenché la grève des milieux agricoles, n’auraient en fait servi qu’à payer la dette extérieure du pays.

Tant d’autisme politique de la part des députés et des sénateurs est vraiment indigne. Ils prétendent ignorer la procédure judiciaire initiée par le Docteur Alejandro Olmos, ce grand homme qui a eu le courage de dénoncer le saccage de notre pays. Cela fait 18 ans que ce procès contre le paiement de la dette extérieure a commencé et tous les gouvernements se sont toujours efforcés de l’ignorer. Dans une de ses réclamations, lors des marches de résistance sociale et pour les droits humains, il disait : « La dette extérieure et la répression… ce sont les plus grands bourbiers qu’a subi la Nation et qui ont provoqué les disparitions de tous ses enfants qui déjà ne sont plus là… » Aujourd’hui, tout ceci paraît oublié et enfermé dans des cartons, comme ce process

d’Alejandro Olmos. Il en est de même de la dénonciation que le juge Ballestero a envoyé au parlement pour qu’il recherche enfin tout ce qui a été fait illicitement.

Jusqu’à présent, on assiste au manque de courage et de décision politique des législateurs et du gouvernement avec cette politique autiste qui accable le peuple argentin. C’est ainsi que se payent l’immoralité et la couardise en espérant le sourire et la compréhension des saccageurs pour obtenir d’eux davantage de prêts et endetter ainsi encore plus le pays. On trouve quelques rares législateurs qui gardent encore assez d’éthique et de courage pour s’opposer à la vente des terres du pays. Malheureusement, on ne parle déjà plus de la dette extérieure et de son remboursement au Club de Paris. A la Chambre des Députés, il n’y a pas de débat mais seulement la volonté de la Présidente et de quelques personnes qui la suivent et qui décident du destin de l’Argentine en imposant leur politique.

Le gouvernement dit que nous devons payer la dette pour pouvoir demander de nouveaux crédits qui vont faire naître d’autres dettes. C’est ainsi que nous rentrons dans ce cercle vicieux qui nous rend toujours plus dépendants et plus soumis. Les Etats-Unis, l’Europe et le Japon applaudissent mais ils exigent toujours plus. La soumission au FMI a pourtant porté un très grand préjudice aux peuples du monde entier. L’auraient-ils déjà oublié ?...

Les buts marqués contre son camp rendent la Présidente heureuse. D’autant plus que cette fois, le but est marqué de la tête. Le pays a maintenant la responsabilité de payer avec ses réserves plus de 6 milliards de dollars au Club de la bicyclette financière de Paris. Ils considèrent cela comme un grand succès et ils font la fête.

Ainsi, le gouvernement privilégie ce « train fou » lancé comme une balle de fusil dans le royaume de la globalisation et de la modernité d’un monde gouverné par le Marché. Pendant ce temps, le peuple constate l’effondrement des chemins de fer argentins gérés par des entreprises privées.

A l’entrée de la vie réelle, dans la périphérie des consciences, se trouve le peuple qui souffre et qui supporte la marginalité tout en écoutant d’un côté les discours progressistes et d’un autre côté en constatant l’incohérence des actions et des pratiques politiques, la perte de la souveraineté nationale et la vente du patrimoine national aux entreprises étrangères. Le peuple argentin aimerait bien savoir vers où va le pays.

Il faut se réveiller enfin, assumer la responsabilité de défendre le droit du peuple à son autodétermination et trouver de nouveaux chemins qui permettent de construire de nouvelles orientations de vie et de solidarité.

Il faut défendre la cage du gardien pour qu’on ne mette plus de buts contre notre camp et qu’on ne continue plus de perdre ainsi la souveraineté et les droits de notre peuple.
Nous devons à tout prix former des équipes qui aient un bon jeu de jambes contre l’indifférence, le conformisme, la résignation et la faim, avec des joueurs qui luttent pour le parti de la vie et pour la dignité du peuple.


Adolfo Pérez Esquivel – Prix Nobel de la Paix.

SALVADOR ALLENDE

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Cent ans après la naissance de ............Salvador Allende

Marcel Claude Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

Le 4 décembre 1972, Salvador Allende, président du Chili à l’époque, eut l’occasion de se présenter devant l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York et de rendre compte de la situation du pays qu’il présidait. Beaucoup de choses ont changé au cours des 35 dernières années. D’autres, cependant, restent identiques et dans certains cas même, la distance s’est creusée entre ce que l’on souhaitait et la dure réalité.
7 septembre 2008

En ce qui concerne les changements négatifs, une mise à jour devrait, en 2008, se formuler de cette façon : « Je viens du Chili, un petit pays où aujourd’hui, aucun citoyen n’est plus libre de s’exprimer comme il aimerait le faire.
Un pays où sévit une inquiétante intolérance culturelle, religieuse et idéologique.
Un pays où la discrimination raciale est importante.
Un pays où la classe ouvrière est morcelée à l’extrême en différentes organisations syndicales assez démunies.
Un pays où le suffrage universel et secret est chaque jour de moins en moins participatif, et consacre de plus en plus un régime politique qui pratique l’exclusion.
Un pays où le parlement a connu une sévère interruption dans son fonctionnement depuis sa création, il y a 196 ans, et qui subsiste avec un pouvoir limité et une représentation populaire douteuse.
Un pays où les tribunaux ne sont pas indépendants de l’exécutif ni des pouvoirs économiques et militaires.
Un pays qui, depuis 1981, dispose d’une charte constitutionnelle créée en fonction des besoins d’une oligarchie représentée dans le gouvernement dictatorial d’Augusto Pinochet et avalisée par les présidents Aylwin, Frei Ruiz-Tagle, Lagos et Bachelet.
Un pays dont la vie publique est construite autour d’institutions civiles placées sous la tutelle des Forces Armées et faisant preuve d’un esprit démocratique extrêmement limité.
Un pays qui, avec près de dix-sept millions d’habitants, n’a obtenu aucun prix Nobel dans les 30 dernières années, ce qu’obtinrent Gabriela Mistral et Pablo Neruda, tous deux fille et fils de modestes travailleurs d’un Chili moins prétentieux et arrogant, mais aussi plus humain et plus noble ».

Si l’on développe le même argumentaire, il n’est plus possible aujourd’hui de dire que le peuple chilien « se consacre pleinement à la restauration de la démocratie économique afin que la production réponde aux besoins et aux attentes sociales et non aux intérêts particuliers ».
Si l’on pouvait au moins ajouter que « les travailleurs sont en train de se déplacer vers les secteurs privilégiés du pouvoir politique et économique, aussi bien dans les centres de travail que dans les communes et à l’Etat ».
Mais il faudrait plutôt dire que le processus en cours dans le pays est radicalement

opposé à cela et qu’on ne se dirige pas, comme Allende le soutenait à l’époque, vers un dépassement du système capitaliste mais, au contraire, que se consolide un capitalisme chaque jour plus sauvage et plus impitoyable.

Lors de ce discours très applaudi, Allende soulignait la nécessité de mettre au service des énormes carences du peuple chilien la totalité des ressources économiques. Cette nécessité était, d’après lui, directement liée au recouvrement de la dignité du Chili. Selon Salvador Allende, il nous fallait en finir avec une situation où nous, les Chiliens, nous devions exporter d’énormes capitaux au bénéfice de la plus grande puissance économique du monde, alors que nous étions en train de nous débattre contre la pauvreté et l’immobilisme.
Pour cette raison, la nationalisation des ressources de base constituait une revendication historique. Notre économie ne pouvait tolérer plus longtemps une subordination impliquant que 80% de nos exportations soient aux mains d’un groupe réduit de grandes compagnies étrangères, qui avaient toujours placé leurs intérêts avant les besoins des pays où elles réalisaient leurs lucratives opérations.
Nous ne pouvions pas non plus accepter le cancer des latifundia, les monopoles industriels et commerciaux, le crédit au bénéfice de quelques - uns ainsi que les brutales inégalités dans la distribution des revenus. Cette réalité, dénoncée à l’époque par le président Allende, ne s’est pas modifiée pour l’essentiel, elle s’est même aggravée.
Aujourd’hui, en effet, les monopoles et la concentration des richesses sont pires encore qu’ils ne l’étaient alors. La propriété de la terre et des principales ressources naturelles continuent ainsi à servir d’usufruit au capital transnational et aux groupes économiques nationaux.

En ce qui concerne le cuivre, Allende dénonçait le fait que « rien que dans les quarante-deux dernières années, quatre milliards de dollars de bénéfices avaient été accaparés… ». Combien plus encore ne faudrait-il pas se scandaliser à l’heure actuelle, quand, dans la seule année 2006, les compagnies multinationales qui exploitent le cuivre chilien en retirèrent la modique somme de 20 milliards de dollars.
A l’époque, Allende comparait les chiffres et demandait que l’on ait présent à l’esprit qu’une partie seulement de cette somme assurerait à tous les enfants du Chili, et pour toujours, la quantité de protéines nécessaires.
Ce qui est grave, c’est que cela ne se passe pas seulement pour le cuivre mais également pour l’eau, pour le sol, ainsi que pour toutes les ressources du pays comme l’industrie de la pêche, ou l’industrie forestière.
Aujourd’hui, comme par le passé, nous pouvons affirmer avec Allende que « le Chili est aussi un pays dont l’économie reste soumise aux entreprises capitalistes étrangères…Un pays dont l’économie est extrêmement sensible face à la conjoncture extérieure, un pays où des millions de personnes ont été forcées de vivre dans des conditions d’exploitation et de misère, et connaissent un chômage manifeste ou déguisé. ».

Le Chili est arrivé à un tel degré de régression dans quasiment tous les domaines que les conclusions d’Allende à propos d’un peuple chilien politiquement mûr ne sont même plus valables. Aujourd’hui, c’est exactement le contraire.

Comme peuple, nous faisons preuve, en effet, d’une immaturité politique considérable. Elle empêche, à cause de notre manque de dynamisme pratique, de capacité de réflexion, de notre mollesse, de notre flemme et, osons le dire, de notre suprême médiocrité, toute participation active et décidée face au pillage, aux vols et à tous ces multiples abus dont nous sommes victimes.

La tragique actualité de ce discours, qui fut ovationné par l’Assemblée Générale des Nations-Unies, se manifeste également dans les conséquences, qui deviennent chaque jour de plus en plus évidentes, et qu’Allende lui-même présentait comme le résultat du processus de globalisation.
Il soutenait en effet que, pour le Chili comme pour tant d’autres pays du tiers monde, il n’y avait d’autres perspectives que d’être condamnés à exclure le bien-être et la libération sociale des possibilités offertes par le progrès. Et cela concerne de plus en plus de millions de personnes rejetées à un niveau indigne d’un être humain.
Malgré tout, nous croyons, avec Allende, que les grandes valeurs de l’Humanité devront prévaloir, qu’elles ne pourront être détruites.

Marcel Claude, économiste, directeur d’Arena Pública, Plateforme d’opinion. Université des Arts et Sciences Sociales ARCIS-CHILE.

Traduction : Jean Pierre Plumat, Investig’Action


AMERIQUE LATINE

Le Nicaragua rompt ses relations avec la Colombie

par RFI

Article publié le 06/03/2008 Dernière mise à jour le 07/0

3/2008 à 07:22 TU


Daniel Ortega, président du Nicaragua, et son homologue équatorien Rafael Correa, jeudi 6 mars 2008 à Managua.(Photo : AFP)

Daniel Ortega, président du Nicaragua, et son homologue équatorien Rafael Correa, jeudi 6 mars 2008 à Managua.
(Photo : AFP)

Toujours pas de retour au calme dans le conflit qui oppose la Colombie à ses voisins vénézuéliens et équatoriens. Les déclarations continuent à se multiplier dans chaque camp après la résolution adopté mercredi par le Conseil permanent de l'Organisation des Etats américains (OEA) de ne pas condamner explicitement le gouvernement de Bogota pour son opération militaire menée samedi en territoire équatorien, contre un camp des FARC. Après l'Equateur et le Venezuela, c'est au tour du Nicaragua d'annoncer la rupture de ses relations diplomatiques avec la Colombie.

Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a fait savoir jeudi lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la visite du président équatorien à Managua, qu'il n'était pas satisfait de la résolution adoptée la veille par l'OEA et a qualifié de « crime » l'incursion colombienne en territoire équatorien samedi.

Lors de cette même conférence de presse, Rafael Correa a affirmé que le président colombien, Alvaro Uribe, était au courant que la guérilla des FARC allait libérer 12 otages en Equateur, dont Ingrid Betancourt, dans le courant du mois de mars.

L'Equateur se défend ainsi après les accusations portées par Bogota de soutenir l'organisation terroriste.

A Quito, l'ambassadeur français a d'ailleurs annoncé qu'il était lui aussi au courant des contacts de l'Equateur avec les FARC pour la libération de la Franco-Colombienne.

Dans le camp adverse, les Colombiens peuvent compter sur l'appui des Etats-Unis. Condoleezza Rice, en déplacement ce jeudi à Bruxelles, a affirmé que la Colombie était un pays « qui avait fait de bons choix » et « un bon ami » des Etats-Unis.

Condoleezza Rice

Secrétaire d'Etat américaine

«Les FARC sont une organisation terroriste, il est donc très important qu'elles ne puissent pas poursuivre leurs efforts qui ont entraîné la mort de beaucoup d'innocents colombiens.»

écouter 0 min 49 sec

06/03/2008 par Grégoire Lory

Réunis jeudi à Saint-Domingue pour le sommet du Groupe de Rio, les chefs d'Etats sud-américains auront donc la lourde et difficile tâche de trouver un compromis pour sortir de cette crise.

L'enquête de l'Equateur

Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson

Depuis deux jours, les experts de l’armée de l’air équatorienne examinent ce qui reste du campement bombardé où est mort, samedi, le numéro 2 des Farc et 24 autres guérilleros (un nouveau cadavre vient d’être découvert dans la zone). Au total, dix cratères de bombes ont été recensés, d’une profondeur d’1,80 m environ.

Etudiant les restes d’arbres détruits et les effets de souffle, ces experts essayent de déterminer la direction de l’attaque et le type de bombes utilisées. Si Bogota affirme toujours que le camp a été bombardé par des avions se trouvant au dessus du sol colombien, les Equatoriens sont persuadés du contraire.

Sur une chaîne de télévision locale, le ministre équatorien de la Défense a également laissé entendre que les Etats-Unis pourraient avoir joué un rôle plus important que le travail de renseignement et de détection reconnu par Bogota.

Parlant d’une « opération planifiée de haute technologie », le ministre soupçonne que des bombes intelligentes aient été utilisées, des bombes qu’aucune armée latino-américaine ne possède : suivez son regard...

Selon une source militaire officieuse équatorienne, 10 bombes de 250 kg auraient été utilisées durant le bombardement.

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http://www.rfi.fr/actufr/articles/099/article_63593.asp

11 SEPTEMBRE 1973 CHILI


11 septembre 1973, coup d’Etat au Chili

Alvaro Cuadra Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer

Difficile de faire allusion aux évènements du 11 septembre 1973 en laissant de côté ses propres passions. Car ils ont été traumatisants pour une grande majorité de Chiliens et les conséquences se font toujours sentir aujourd’hui : le coup d’Etat d’il y a plus de trente ans n’est pas enterré. Au contraire, le présent économique, politique et culturel du Chili ne s’explique pas sans lui.

8 septembre 2008


La dictature militaire a dessiné le moule d’où émerge le Chili d’aujourd’hui. Une manière particulière d’organiser l’économie, le néolibéralisme. Une manière d’administrer la politique, une démocratie de basse intensité. Un type de culture adversaire de toute forme collectiviste ou associative, l’individualisme. Ce moule reste en vigueur dans chacune des composantes du pays. Tout observateur neutre doit reconnaître que le cadre militaire n’a fait l’objet que de rares changements et seulement dans l’apparence. Il suffit de voir par exemple que la constitution militaire reste la règle générale de la vie de la nation.

Le sens de cette réorganisation militaire du Chili contemporain a été et demeure toujours de sauvegarder la tradition et l’ordre de la nation, c’est à dire comme l’affirmait Pinochet lui-même de sauvegarder la vie et la fortune des élites dirigeantes qui sentent leurs privilèges menacés.

En toute honnêteté, nous devons admettre que les voûtes maîtresses de l’ordre militaire ont tenu jusqu’à ce jour, assumant le rôle pour lequel elles furent créées, depuis la loi électorale jusqu’à la législation relative à la santé, la prévoyance sociale ou les lois sur le revenu.

En fait, la dénommée Concertation des Partis de la Démocratie n’a fait qu’administrer le modèle hérité avec le but avoué de garantir la continuité. De sorte qu’au-delà d’épileptiques bravades et de l’éculé discours démagogique, les personnages concernés ont agit plus comme émissaires de la droite économique que comme représentants du peuple. Incapables de promouvoir un projet historique alternatif, ils se sont confinés dans une atmosphère d’incapacité et de faiblesse morale, pour employer un vocabulaire élégant.

Comme dans un mauvais roman de terreur, le Chili amnésique d’aujourd’hui tourne son regard vers les vitrines illuminées de la consommation de luxe aux rutilants écrans plasma, pendant que dans la cour on déterre les ossements d’un voisin ou d’un parent. Ce sont les morts silencieuses de cette histoire macabre qui persiste encore, obstinée à cacher des cadavres dans la garde-robe.

Le 11 septembre n’est pas terminé dans notre pays, il est présent dans chaque ligne de

la constitution, dans le gris opaque des casernes et des commissariats, dans le rire narquois des notables et des hommes d’affaires. Le 11 septembre continue à vivre chez ceux qui sont tellement redevables envers le Général.

Le crime commis au Chili ne s’arrête pas aux événements dramatiques connus de tous. Le vrai mal est encore avec nous, dans notre vie quotidienne, dans l’injustice banalisée et acceptée comme désespoir. La vraie trahison au Chili est d’avoir empêché, que pour la première fois, ces hommes et ces femmes humbles commencent à construire leur propre dignité au travers de leurs enfants et des enfants de leurs enfants.

Au bout du compte, Auguste Pinochet Ugarte a été la main tyrannique qui a interrompu la merveilleuse chaîne de la vie. Comme Caïn, le Général a assassiné ses frères, offensant l’esprit qui vit au fond de l’histoire de l’humanité. Ses œuvres, son héritage lamentable est bien connu : des générations de Chiliens condamnés à l’enfer de l’ignorance, de la pauvreté, du deuil et de l’indignité. Dans le Chili d’aujourd’hui, il n’y a pas de place pour les morts, pas plus que pour les vivants.
Au-delà des complicités et du mensonge pour cacher la nature de cette tragédie, malgré les efforts des faux prophètes pour exorciser les cendres en prêchant la résignation, au-delà des démagogues de dernière heure qui règnent aujourd’hui au Palais, il y a un peuple silencieux qui incarne l’avènement d’un autre monde.
Alvaro Cuadra, chercheur et professeur à l’ELAP, Ecole latino-américaine des Post gradués, membre d’Arena Pública, Plateforme d’opinion. Université des Arts et Sciences Sociales ARCIS-CHILE.

Traduction : José Gregorio, Investig’Action.

TRATADO CONSTITUCIONAL DE NACIONES SUD-AMERICANAS ( UNASUR)

Artículo 1
Constitución de UNASUR


Los Estados Parte del presente Tratado deciden constituir la Unión de Naciones Suramericanas (UNASUR) como una organización dotada de personalidad jurídica internacional.

Artículo 2
Objetivo


La Unión de Naciones Suramericanas tiene como objetivo construir, de manera participativa y consensuada, un espacio de integración y unión en lo cultural, social, económico y político entre sus pueblos, otorgando prioridad al diálogo político, las políticas sociales, la educación, la energía, la infraestructura, el financiamiento y el medio ambiente, entre otros, con miras a eliminar la desigualdad socioeconómica, lograr la inclusión social y la participación ciudadana, fortalecer la democracia y reducir las asimetrías en el marco del fortalecimiento de la soberanía e independencia de los Estados.

Artículo 3
Objetivos Específicos


La Unión de Naciones Suramericanas tiene como objetivos específicos:

a) el fortalecimiento del diálogo político entre los Estados Miembros que asegure un espacio de concertación para reforzar la integración suramericana y la participación de UNASUR en el escenario internacional;

b) el desarrollo social y humano con equidad e inclusión para erradicar la pobreza y superar las desigualdades en la región;

c) la erradicación del analfabetismo, el acceso universal a una educación de calidad y el reconocimiento regional de estudios y títulos;

d) la integración energética para el aprovechamiento integral, sostenible y solidario de los recursos de la región;

e) el desarrollo de una infraestructura para la interconexión de la región y entre nuestros pueblos de acuerdo a criterios de desarrollo social y económico sustentables;

f) la integración financiera mediante la adopción de mecanismos compatibles con las políticas económicas y fiscales de los Estados Miembros;

g) la protección de la biodiversidad, los recursos hídricos y los ecosistemas, así como la cooperación en la prevención de las catástrofes y en la lucha contra las causas y los efectos del cambio climático;


h) el desarrollo de mecanismos concretos y efectivos para la superación de las asimetrías, logrando así una integración equitativa;

i) la consolidación de una identidad suramericana a través del reconocimiento progresivo de derechos a los nacionales de un Estado Miembro residentes en cualquiera de los otros Estados Miembros, con el fin de alcanzar una ciudadanía suramericana;

j) el acceso universal a la seguridad social y a los servicios de salud;

k) la cooperación en materia de migración, con un enfoque integral, bajo el respeto irrestricto de los derechos humanos y laborales para la regularización migratoria y la armonización de políticas;

l) la cooperación económica y comercial para lograr el avance y la consolidación de un proceso innovador, dinámico, transparente, equitativo y equilibrado, que contemple un acceso efectivo, promoviendo el crecimiento y el desarrollo económico que supere las asimetrías mediante la complementación de las economías de los países de América del Sur, así como la promoción del bienestar de todos los sectores de la población y la reducción de la pobreza;

m) la integración industrial y productiva, con especial atención en las pequeñas y medianas empresas, las cooperativas, las redes y otras formas de organización productiva;

n) la definición e implementación de políticas y proyectos comunes o complementarios de investigación, innovación, transferencia y producción tecnológica, con miras a incrementar la capacidad, la sustentabilidad y el desarrollo científico y tecnológico propios;

o) la promoción de la diversidad cultural y de las expresiones de la memoria y de los conocimientos y saberes de los pueblos de la región, para el fortalecimiento de sus identidades;

p) la participación ciudadana a través de mecanismos de interacción y diálogo entre UNASUR y los diversos actores sociales en la formulación de políticas de integración suramericana;

q) la coordinación entre los organismos especializados de los Estados Miembros, teniendo en cuenta las normas internacionales, para fortalecer la lucha contra el terrorismo, la corrupción, el problema mundial de las drogas, la trata de personas, el tráfico de armas pequeñas y ligeras, el crimen organizado transnacional y otras amenazas, así como para el desarme, la no proliferación de armas nucleares y de destrucción masiva, y el desminado;

r) la promoción de la cooperación entre las autoridades judiciales de los Estados Miembros de UNASUR;

s) el intercambio de información y de experiencias en materia de defensa;

t) la cooperación para el fortalecimiento de la seguridad ciudadana, y

u) la cooperación sectorial como un mecanismo de profundización de la integración suramericana, mediante el intercambio de información, experiencias y capacitación.

Artículo 4
Órganos


Los órganos de UNASUR son:

1. El Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno;

2. El Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores;

3. El Consejo de Delegadas y Delegados;

4. La Secretaría General.

Artículo 5
Desarrollo de la Institucionalidad


Podrán convocarse y conformarse reuniones Ministeriales Sectoriales, Consejos de nivel Ministerial, Grupos de Trabajo y otras instancias institucionales que se requieran, de naturaleza permanente o temporal, para dar cumplimiento a los mandatos y recomendaciones de los órganos competentes. Estas instancias rendirán cuenta del desempeño de sus cometidos a través del Consejo de Delegadas y Delegados, que lo elevará al Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno o al Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores, según corresponda.

Los acuerdos adoptados por las Reuniones Ministeriales Sectoriales, Consejos de nivel Ministerial, los Grupos de Trabajo y otras instancias institucionales serán presentados a consideración del órgano competente que los ha creado o convocado.

El Consejo Energético de Suramérica, creado en la Declaración de Margarita (17 de abril de 2007), es parte de UNASUR.

Artículo 6
El Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno


El Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno es el órgano máximo de UNASUR.

Sus atribuciones son:

a) establecer los lineamientos políticos, planes de acción, programas y proyectos del proceso de integración suramericana y decidir las prioridades para su implementación;

b) convocar Reuniones Ministeriales Sectoriales y crear Consejos de nivel Ministerial;

c) decidir sobre las propuestas presentadas por el Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores;

d) adoptar los lineamientos políticos para las relaciones con terceros.

Las reuniones ordinarias del Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno tendrán una periodicidad anual. A petición de un Estado Miembro se podrá convocar a reuniones extraordinarias, a través de la Presidencia Pro Tempore, con el consenso de todos los Estados Miembros de UNASUR.

Artículo 7
La Presidencia Pro Tempore


La Presidencia Pro Tempore de UNASUR será ejercida sucesivamente por cada uno de los Estados Miembros, en orden alfabético, por períodos anuales.

Sus atribuciones son:

a) preparar, convocar y presidir las reuniones de los órganos de UNASUR;

b) presentar para su consideración al Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores y al Consejo de Delegadas y Delegados el Programa anual de actividades de UNASUR, con fechas, sedes y agenda de las reuniones de sus órganos en coordinación con la Secretaría General;

c) representar a UNASUR en eventos internacionales, previa delegación aprobada por los Estados Miembros;

d) asumir compromisos y firmar Declaraciones con terceros, previo consentimiento de los órganos correspondientes de UNASUR.

Artículo 8
El Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores


El Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores tiene las siguientes atribuciones:

a) adoptar Resoluciones para implementar las Decisiones del Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno;

b) proponer proyectos de Decisiones y preparar las reuniones del Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno;

c) coordinar posiciones en temas centrales de la integración suramericana;

d) desarrollar y promover el diálogo político y la concertación sobre temas de interés regional e internacional;

e) realizar el seguimiento y evaluación del proceso de integración en su conjunto;

f) aprobar el Programa anual de actividades y el presupuesto anual de funcionamiento de UNASUR;

g) aprobar el financiamiento de las iniciativas comunes de UNASUR;

r) implementar los lineamientos políticos en las relaciones con terceros;

h) aprobar resoluciones y reglamentos de carácter institucional o sobre otros temas que sean de su competencia;

j) crear Grupos de Trabajo en el marco de las prioridades fijadas por el Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno.

Las reuniones ordinarias del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores tendrán una periodicidad semestral, pudiendo convocar la Presidencia Pro Tempore a reuniones extraordinarias a petición de la mitad de los Estados Miembros.

Artículo 9
El Consejo de Delegadas y Delegados


El Consejo de Delegadas y Delegados tiene las siguientes atribuciones:

a) implementar mediante la adopción de las Disposiciones pertinentes, las Decisiones del Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno, y las Resoluciones del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores, con el apoyo de la Presidencia Pro Tempore y la Secretaría General;

b) preparar las reuniones del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Ebxteriores;

c) elaborar proyectos de Decisiones, Resoluciones y Reglamentos para la consideración del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores;

d) compatibilizar y coordinar las iniciativas de UNASUR con otros procesos de integración regional y subregional vigentes, con la finalidad de promover la complementariedad de esfuerzos;

e) conformar, coordinar y dar seguimiento a los Grupos de Trabajo;

f) dar seguimiento al diálogo político y a la concertación sobre temas de interés regional e internacional;

g) promover los espacios de diálogo que favorezcan la participación ciudadana en el proceso de integración suramericana;

h) proponer al Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores el proyecto de presupuesto ordinario anual de funcionamiento para su consideración y aprobación.

El Consejo de Delegadas y Delegados está conformado por una o un representante acreditado por cada Estado Miembro. Se reúne con una periodicidad preferentemente bimestral, en el territorio del Estado que ejerce la Presidencia Pro Tempore u otro lugar que se acuerde.

Artículo 10
La Secretaría General


La Secretaría General es el órgano que, bajo la conducción del Secretario General, ejecuta los mandatos que le confieren los órganos de UNASUR y ejerce su representación por delegación expresa de los mismos. Tiene su sede en Quito, Ecuador.

Sus atribuciones son:

a) apoyar al Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno, al Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores, al Consejo de Delegadas y Delegados y a la Presidencia Pro Tempore, en el cumplimiento de sus funciones;

b) proponer iniciativas y efectuar el seguimiento a las directrices de los órganos de UNASUR;

c) participar con derecho a voz y ejercer la función de secretaría en las reuniones de los órganos de UNASUR;

d) preparar y presentar la Memoria Anual y los informes respectivos a los órganos correspondientes de UNASUR;

e) servir como depositaria de los Acuerdos en el ámbito de UNASUR y disponer su publicación correspondiente;

f) preparar el proyecto de presupuesto anual para la consideración del Consejo de Delegadas y Delegados y adoptar las medidas necesarias para su buena gestión y ejecución;

g) preparar los proyectos de Reglamento para el funcionamiento de la Secretaría General, y someterlos a la consideración y aprobación de los órganos correspondientes;

h) coordinar con otras entidades de integración y cooperación de América Latina y el Caribe para el desarrollo de las actividades que le encomienden los órganos de UNASUR;

i) celebrar, de acuerdo con los reglamentos, todos los actos jurídicos necesarios para la buena administración y gestión de la Secretaría General.

El Secretario General será designado por el Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno a propuesta del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores, por un período de dos años, renovable por una sola vez. El Secretario General no podrá ser sucedido por una persona de la misma nacionalidad.

Durante el ejercicio de sus funciones, el Secretario General y los funcionarios de la Secretaría tendrán dedicación exclusiva, no solicitarán ni recibirán instrucciones de ningún Gobierno, ni entidad ajena a UNASUR, y se abstendrán de actuar en forma incompatible con su condición de funcionarios internacionales responsables únicamente ante esta organización internacional.

El Secretario General ejerce la representación legal de la Secretaría General.

En la selección de los funcionarios de la Secretaría General se garantizará una representación equitativa entre los Estados Miembros, tomando en cuenta, en lo posible, criterios de género, idiomas, étnicos y otros.

Artículo 11
Fuentes Jurídicas


Las fuentes jurídicas de UNASUR son las siguientes:

1. El Tratado Constitutivo de UNASUR y los demás instrumentos adicionales;

2. Los Acuerdos que celebren los Estados Miembros de UNASUR sobre la base de los instrumentos mencionados en el punto precedente;

3. Las Decisiones del Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno;

4. Las Resoluciones del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores; y

5. Las Disposiciones del Consejo de Delegadas y Delegados.

Artículo 12
Aprobación de la Normativa


Toda la normativa de UNASUR se adoptará por consenso.

Las Decisiones del Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno, las Resoluciones del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores y las Disposiciones del Consejo de Delegadas y Delegados, se podrán acordar estando presentes al menos tres cuartos (3/4) de los Estados Miembros.

Las Decisiones del Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno, las Resoluciones del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores, que se acuerden sin la presencia de todos los Estados Miembros deberán ser consultadas por el Secretario General a los Estados Miembros ausentes, los que deberán pronunciarse en un plazo máximo de treinta (30) días calendario, luego de haber recibido el documento en el idioma correspondiente. En el caso del Consejo de Delegadas y Delegados, dicho plazo será de quince (15) días.

Los Grupos de Trabajo podrán sesionar y realizar propuestas siempre que el quórum de las reuniones sea de mitad más uno de los Estados Miembros.

Los actos normativos emanados de los órganos de UNASUR, serán obligatorios para los Estados Miembros una vez que hayan sido incorporados en el ordenamiento jurídico de cada uno de ellos, de acuerdo a sus respectivos procedimientos internos.

Artículo 13
Adopción de Políticas y Creación de Instituciones,
Organizaciones y Programas


Uno o más Estados Miembros podrán someter a consideración del Consejo de Delegadas y Delegados una propuesta de adopción de políticas, creación de instituciones, organizaciones o programas comunes para ser adoptados de manera consensuada, sobre la base de criterios flexibles y graduales de implementación según los objetivos de UNASUR y lo dispuesto en los Artículos 5 y 12 del presente Tratado.

En el caso de programas, instituciones u organizaciones en que participen Estados Miembros con anterioridad a la vigencia de este Tratado podrán ser considerados como programas, instituciones u organizaciones de UNASUR de acuerdo a los procedimientos señalados en este artículo y en consonancia con los objetivos de este Tratado.

Las propuestas se presentarán al Consejo de Delegadas y Delegados. Una vez aprobadas por consenso se remitirán al Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores y, subsecuentemente, al Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno, para su aprobación por consenso. Cuando una propuesta no sea objeto de consenso, la misma sólo podrá ser sometida nuevamente al Consejo de Delegadas y Delegados seis meses después de su última inclusión en agenda.

Aprobada una propuesta por la instancia máxima de UNASUR, tres o más Estados Miembros podrán iniciar su desarrollo, siempre y cuando se asegure, tanto la posibilidad de incorporación de otros Estados Miembros, como la información periódica de su avance al Consejo de Delegadas y Delegados.

Cualquier Estado Miembro podrá eximirse de aplicar total o parcialmente una política aprobada, sea por tiempo definido o indefinido, sin que ello impida su posterior incorporación total o parcial a la misma. En el caso de las instituciones, organizaciones o programas que se creen, cualquiera de los Estados Miembros podrá participar como observador o eximirse total o parcialmente de participar por tiempo definido o indefinido.

La adopción de políticas y creación de instituciones, organizaciones y programas será reglamentada por el Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores, a propuesta del Consejo de Delegadas y Delegados.

Artículo 14
Diálogo Político


La concertación política entre los Estados Miembros de UNASUR será un factor de armonía y respeto mutuo que afiance la estabilidad regional y sustente la preservación de los valores democráticos y la promoción de los derechos humanos.

Los Estados Miembros reforzarán la práctica de construcción de consensos en lo que se refiere a los temas centrales de la agenda internacional y promoverán iniciativas que afirmen la identidad de la región como un factor dinámico en las relaciones internacionales.

Artículo 15
Relaciones con Terceros


UNASUR promoverá iniciativas de diálogo sobre temas de interés regional o internacional y buscará consolidar mecanismos de cooperación con otros grupos regionales, Estados y otras entidades con personalidad jurídica internacional, priorizando proyectos en las áreas de energía, financiamiento, infraestructura, políticas sociales, educación y otras a definirse.

El Consejo de Delegadas y Delegados es el responsable de hacer seguimiento a las actividades de implementación con el apoyo de la Presidencia Pro Tempore y de la Secretaría General. Con el propósito de contar con una adecuada coordinación, el Consejo de Delegadas y Delegados deberá conocer y considerar expresamente las posiciones que sustentará UNASUR en su relacionamiento con terceros.

Artículo 16
Financiamiento


El Consejo de Delegadas y Delegados propondrá para su consideración y aprobación al Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores el Proyecto de Presupuesto ordinario anual de funcionamiento de la Secretaría General.

El financiamiento del presupuesto ordinario de funcionamiento de la Secretaría General se realizará en base a cuotas diferenciadas de los Estados Miembros a ser determinadas por Resolución del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores, a propuesta del Consejo de Delegadas y Delegados, tomando en cuenta la capacidad económica de los Estados Miembros, la responsabilidad común y el principio de equidad.

Artículo 17
Parlamento


La conformación de un Parlamento Suramericano con sede en la ciudad de Cochabamba, Bolivia, será materia de un Protocolo Adicional al presente Tratado.

Artículo 18
Participación Ciudadana


Se promoverá la participación plena de la ciudadanía en el proceso de la integración y la unión suramericanas, a través del diálogo y la interacción amplia, democrática, transparente, pluralista, diversa e independiente con los diversos actores sociales, estableciendo canales efectivos de información, consulta y seguimiento en las diferentes instancias de UNASUR.

Los Estados Miembros y los órganos de UNASUR generarán mecanismos y espacios innovadores que incentiven la discusión de los diferentes temas garantizando que las propuestas que hayan sido presentadas por la ciudadanía, reciban una adecuada consideración y respuesta.

Artículo 19
Estados Asociados


Los demás Estados de América Latina y el Caribe que soliciten su participación como Estados Asociados de UNASUR, podrán ser admitidos con la aprobación del Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno.

Los derechos y obligaciones de los Estados Asociados serán objeto de reglamentación por parte del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores.

Artículo 20
Adhesión de Nuevos Miembros


A partir del quinto año de la entrada en vigor del presente Tratado y teniendo en cuenta el propósito de fortalecer la unidad de América Latina y el Caribe, el Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno podrá examinar solicitudes de adhesión como Estados Miembros por parte de Estados Asociados, que tengan este status por cuatro (4) años, mediante recomendación por consenso del Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores. Los respectivos Protocolos de Adhesión entrarán en vigor a los 30 días de la fecha en que se complete su proceso de ratificación por todos los Estados Miembros y el Estado Adherente.

Artículo 21
Solución de Diferencias


Las diferencias que pudieren surgir entre Estados Partes respecto a la interpretación o aplicación de las disposiciones del presente Tratado Constitutivo serán resueltas mediante negociaciones directas.

En caso de no lograr una solución mediante la negociación directa, dichos Estados Miembros someterán la diferencia a consideración del Consejo de Delegadas y Delegados, el cual, dentro de los 60 días de su recepción, formulará las recomendaciones pertinentes para la solución de la misma.

En caso de no alcanzarse una solución ésta instancia elevará la diferencia al Consejo de Ministras y Ministros de Relaciones Exteriores, para su consideración en su próxima reunión.

Artículo 22
Inmunidades y Privilegios


UNASUR gozará, en el territorio de cada uno de los Estados Miembros, de los privilegios e inmunidades necesarios para la realización de sus propósitos.

Los representantes de los Estados Miembros de UNASUR y los funcionarios internacionales de ésta, gozarán asimismo de los privilegios e inmunidades necesarios para desempeñar con independencia sus funciones, en relación con este Tratado.

UNASUR celebrará con la República del Ecuador el correspondiente Acuerdo de Sede, que establecerá los privilegios e inmunidades específicos.

Artículo 23
Idiomas


Los idiomas oficiales de la Unión de Naciones Suramericanas serán el castellano, el inglés, el portugués y el neerlandés.

Artículo 24
Duración y Denuncia


El presente Tratado Constitutivo tendrá una duración indefinida. Podrá ser denunciado por cualquiera de los Estados Miembros mediante notificación escrita al Depositario, que comunicará dicha denuncia a los demás Estados Miembros.

La denuncia surtirá efectos una vez transcurrido el plazo de seis (6) meses desde la fecha en que la notificación haya sido recibida por el Depositario.

La notificación de denuncia no eximirá al Estado Miembro de la obligación de pago de las contribuciones ordinarias que tuviere pendientes.

Artículo 25
Enmiendas


Cualquier Estado Miembro podrá proponer enmiendas al presente Tratado Constitutivo. Las propuestas de enmienda serán comunicadas a la Secretaría General que las notificará a los Estados Miembros para su consideración por los órganos de UNASUR.

Las enmiendas aprobadas por el Consejo de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno, seguirán el procedimiento establecido en el Artículo 26, para su posterior entrada en vigencia.

Artículo 26
Entrada en Vigor


El presente Tratado Constitutivo de la Unión de Naciones Suramericanas entrará en vigor treinta días después de la fecha de recepción del noveno (9o) instrumento de ratificación.

Los instrumentos de ratificación serán depositados ante el Gobierno de la República del Ecuador, que comunicará la fecha de depósito a los demás Estados Miembros, así como la fecha de entrada en vigor del presente Tratado Constitutivo.

Para el Estado Miembro que ratifique el Tratado Constitutivo luego de haber sido depositado el noveno instrumento de ratificación, el mismo entrará en vigor treinta días después de la fecha en que tal Estado Miembro haya depositado su instrumento de ratificación.

Artículo 27
Registro


El presente Tratado Constitutivo y sus enmiendas serán registrados ante la Secretaría de la Organización de Naciones Unidas.

Artículo Transitorio

Las Partes acuerdan designar una Comisión Especial, que será coordinada por el Consejo de Delegadas y Delegados y estará integrada por representantes de los Parlamentos Nacionales, Subregionales y Regionales con el objetivo de elaborar un Proyecto de Protocolo Adicional que será considerado en la IV Cumbre de Jefas y Jefes de Estado y de Gobierno. Esta Comisión sesionará en la ciudad de Cochabamba. Dicho Protocolo Adicional establecerá la composición, atribuciones y funcionamiento del Parlamento Suramericano.


Suscrito en la ciudad de Brasilia, República Federativa del Brasil, a los veintitrés días del mes de mayo del año dos mil ocho, en originales en los idiomas portugués, castellano, inglés y neerlandés, siendo los cuatro textos igualmente auténticos

* Documento tomado del sitio web de la Cancillería de Brasil